Après la visite de la bibliothèque du patrimoine, la suite du programme nous a emmené dans les rues de la ville connue pour sa moutarde et sa chouette 😊Une visite qui a permis de découvrir l’histoire à travers les différents hôtels particuliers, édifices religieux et autres monuments. Let’s go !
A proximité de la bibliothèque se situe le Palais de justice (pas de photo car la façade était en train d’être restaurée et recouverte d’échafaudages). Louis XI retire celui de Beaune parce qu’il lui a résisté plus longtemps et instaura celui de Dijon à partir de 1480. Le bâtiment prendra sa fonction judiciaire après la Révolution française. De nombreux éléments du bâtiment sont classés aux Monuments historiques depuis 1926.
Juste à côté, un hôtel particulier de style renaissance est visible avec notamment la très belle tourelle qui se trouve sur l’angle du mur. Il s’agit de l’hôtel Legouz de Gerland, construit en 1690. Il était maître de la garde-robe de la Dauphine.

Et si nous entrions dans la cour ?

La porte d’entrée a attiré notre attention. Il s’agit d’une porte en bois qui a été peinte. L’astuce du rideau sur le linteau permet de passer de l’arrondi du portail au rectangle de la porte. Aujourd’hui, il s’agit d’appartements privés qui ont un avantage, c’est qu’il y a une vue de chaque côté, ce qui est appréciable les jours de beau temps.


Pour arriver à notre prochain hôtel particulier, nous passons devant de nombreuses maisons anciennes dont voici certains détails.





Et nous quittons le périmètre du castrum romain qui se concentre sur 11 hectares (97 hectares constitue le secteur sauvegardé de la ville de Dijon, ce qui correspond à l’emplacement de l’ancien rempart) et je trouve que l’élément qui nous permet de le savoir amusant, voyez par vous-même..

Voici les deux hôtels particuliers que nous avons découverts : celui de Charles Blancey, qui était secrétaire des Etats de Bourgogne. L’hôtel a été construit en 1660 et a été remanié au 18e siècle. La façade est très sobre dans la cour intérieure et c’est un très bel escalier avec des rampes en fer forgé.

L’hôtel de Sassenay est lui aussi intéressant dans sa composition. Une fois le portail passé, nous voici dans la cour intérieure composée d’une petite tour-escalier construite au 15e siècle au niveau du mur donnant sur la rue. Le bâtiment a été remanié en 1790. Il y a plusieurs références à Louis XIV à l’intérieur (sur les rampes, les peintures).



Un autre hôtel particulier qui m’a beaucoup plus c’est celui de Chambellan. Le bâtiment a été construit par Henri Chambellan, qui a été maire de Dijon à la fin du 15e siècle. De style gothique flamboyant, c’est un des plus beaux exemplaires d’architecture civile de cette époque : la galerie en bois sculptée et son escalier à vis, avec une figure de jardinier figurant sur le pivot.


Maintenant direction la cathédrale Saint-Bénigne. Elle fut élevée au rang de cathédrale après la Révolution française, car l’édifice Saint-Etienne n’a pas été rendu au culte. Tout commence à l’époque de Clovis, lorsque celui-ci fait construire la crypte pour y déposer le corps de saint Bénigne de Dijon. La basilique du même nom est construite et consacrée en 535. C’est au 9e siècle que sera fondée l’abbaye saint-Bénigne. La reconstruction en style gothique se voit depuis l’intérieur, les quatre étapes sont visibles dans les détails et les couleurs : chœur, transept, nef puis la tribune d’orgue.





Nos pas nous ont ensuite emmenés au sein du musée archéologique pour y découvrir deux salles splendides aux architectures très différentes. La salle du chapitre au sous-sol avec une voûte romane, piliers et murs en arrêtes de poisson au fond de celle-ci. Alors qu’au rez-de-chaussée, se trouve le l’ancien dortoir réalisé en style gothique. En entrant j’ai eu l’impression d’entrer dans une forêt de piliers.





Dijon est une ville avec beaucoup de bâtiments aux allures médiévales mais l’Art Nouveau est aussi présent. Il suffit de se balader jusqu’à La Poste pour y découvrir le bâtiment de l’institution ainsi que la commande privée juste à côté. Une ville peut avoir une étiquette stylistique mais en réalité, les époques se côtoient parce que les constructions et reconstructions sont monnaie courante.
Petit rappel ce qu’est l’Art Nouveau :
« En France, l’Art nouveau a émergé au début des années 1890, et fut rapidement qualifié de « style nouille », en raison du privilège donné aux arabesques sur les lignes droites. Il touche principalement l’architecture et les objets de décoration d’intérieur, comme les meubles et les verreries. L’architecte Hector Guimard en est l’un de ses plus célèbres représentants. La promotion de l’Art nouveau fut assurée par le marchand Samuel Bing qui ouvrit un magasin à Paris en 1895. Les représentants du style (Louis Majorelle, Émile Gallé, René Lalique, Eugène Grasset…) s’illustrent particulièrement lors de l’exposition universelle de 1900. »
La ville Art Nouveau par excellence est Nancy ! La villa Majorelle est souvent le bâtiment cité pour évoqué ce style d’architecture (j’espère pouvoir un jour aller faire un tour à Nancy et découvrir les joyaux Art Nouveau dont on me parle tant. Je suis preneuse de vos bons plans pour découvrir la ville 😊)

La visite se termine avec la découverte de l’église Notre-Dame et de la fameuse chouette, emblème de la ville.
La façade de l’église est contemporaine de la construction de la cathédrale saint-Bénigne. Mais la façade a une allure typique avec ses rangées de gargouilles sur plusieurs niveaux, toutes différentes. Nous pouvons aussi y apercevoir des rinceaux et des colonnades. Les niches vides que nous voyons accueillaient des statues des Evangélistes. La Révolution française est passée par là avec la destruction d’éléments sur les tympans qui ont été laissés en l’état.



Et pour terminer l’article, intéressons-nous d’un peu plus près à la chouette de Dijon. Incontournable détail à venir voir lors d’un séjour dans la ville. En revanche, elle est toute petite, faite bien attention, vous pourriez la rater !

Elle est installée dans un contrefort de l’église Notre-Dame depuis le 15e siècle. Elle exaucerait tous les vœux mais à plusieurs conditions :
- La première est de toucher la chouette avec la main gauche, la main du cœur (surtout pas la main droite).
- La seconde est de poser sa main droite sur son cœur.
- La troisième condition est de tourner le dos à la petite salamandre (ou dragon) qui se trouve sur la même façade de l’église Notre-Dame que la chouette, sinon celle-ci pourrait “manger” votre vœu et ainsi annuler votre demande à la petite chouette.
Au niveau de l’interprétation de la chouette, plusieurs sont possibles, libre à chacun de choisir celle qu’il souhaite :
- Le symbole d’Athéna (la chouette chevêche), symbolisant la sagesse. Vous retrouvez ce symbole sur la pièce de 2 euros grecque avec cette même signification 😉
- Un hibou grand-duc, hommage aux Ducs de Bourgogne qui ont longtemps vécu à Dijon (au Palais des Ducs et des Etats de Bourgogne de Dijon)
- La signature discrète d’un maître d’œuvre ayant participé à la construction de l’église (il s’appelait Chouet)
- Une incarnation de l’Esprit Saint.
Si je devais choisir une des interprétations, je choisirais la 3e avec la signature discrète parce qu’au Moyen Âge il n’est pas rare de retrouver des éléments-signatures discrets sur les édifices, afin de laisser une trace à la postérité 😉
D’ailleurs, cette petite chouette vous guidera à travers Dijon pour découvrir les incontournables. Pour cela, suivez les plaques en bronze à l’effigie de l’animal qui se trouve au sol.
Voici le lien vers l’office de tourisme de Dijon, pour y obtenir les informations pratiques et sur les lieux à visiter :
Accueil
Et c’est sans oublier en fin de journée, un passage à la Maison Fallot pour faire le plein de moutarde !

Voici le lien vers le site de la Maison Fallot : https://www.fallot.com/
A très vite pour la suite des découvertes ! 😊 Je vous laisse avec quelques dernières photos prises pendant notre déambulation dijonnaise.
Lien vers le site de l’ANCOVART : https://www.ancovart.fr/


Voici le lien vers les autres articles concernant le congrès
https://danslespasdececile.blog/2023/08/10/bienvenue-en-bourgogne-terre-de-tourisme/https://danslespasdececile.blog/2023/08/11/et-de-vin-entre-cave-et-domaine-viticole/
Pingback: Au milieu des livres | Dans les pas de Cécile
Pingback: Bienvenue chez les Ducs de Bourgogne | Dans les pas de Cécile
Pingback: Le repos ducal de la chartreuse | Dans les pas de Cécile
Pingback: Bienvenue en Bourgogne, terre de tourisme … | Dans les pas de Cécile
Pingback: … et de vin, entre cave et domaine viticole | Dans les pas de Cécile