Le pharaon guerrier et bâtisseur

Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance de pouvoir accompagner une amie découvrir l’exposition dédiée au pharaon Ramsès II à La Villette à Paris. Un grand merci pour cette découverte en dehors de ma zone de confort, car même si comme une grande partie de la population je suis fascinée par l’Égypte mais je ne m’y connais pas trop ^^’

Est-ce que vous connaissez ce pharaon ? Non, il est alors temps de faire les présentations 😊

Ramsès II devient pharaon à la mort de son père, Séthi Ier, vers 1280 avant J.C. Ainsi, à 25 ans, il devient le 3e pharaon de la 19e dynastie. Il est considéré comme un formidable guerrier, un purificateur, un entrepreneur prodigieux et maître dans l’auto-proclamation. Il a eu huit femmes et sera père de cent enfants et régnera sur l’Égypte pendant soixante-sept ans !

Il est connu sous le nom de Ramsès le Grand, devient le synonyme de puissance et de gloire pour l’Égypte ancienne parce que son règne donne naissance à une grande période de paix et de prospérité. Il sera aussi considéré comme un dieu tout au long de sa vie.

L’exposition commençait par une vidéo introductive sur le pharaon pour commencer à faire connaissance avec lui avant d’entrer dans les salles d’exposition à proprement parler. On commence notamment avec la présentation des cartouches, précisant que celui-ci évolue une fois que l’on devient pharaon. Le cartouche est une représentation ovale comprenant le nom du pharaon à l’intérieur.

Dès le départ, on peut se rendre compte de l’importance de ce pharaon, du fait des objets qui sont présentés dans cette salle. Nous avons une tête en granit rouge de grande taille à l’effigie de Ramsès et des petits objets d’aspect précieux au premier regard. C’est l’aspect guerrier qui est évoqué en premier lieu.

L’arc et les flèches sont les éléments principaux de l’armement de l’armée égyptienne. Ils attaquent soit en formation soit sur les chars qui avec leur rapidité deviennent des machines de guerre mortelles parce que sur ceux-ci se trouvent les archers les plus forts et agiles. Les plaques de faïences exposées permettent d’aborder la question des prisonniers. Ils représentent l’ennemi pour le pharaon, les invasions qu’il faut repousser et il y en a plusieurs à cette époque : au sud, il y a les invasions nubiennes, à l’est se sont les libyens et il y a les Hittites en Syrie. Ramsès mettra également fin aux pillages réalisés par les pirates sur le littoral méditerranéen.

Mais alors pourquoi représenter les prisonniers sur les carreaux de faïence ? Tout simplement pour démontrer la supériorité, la domination du roi sur ses ennemis  à ceux qui vont les regarder, les admirer!

L’art de la guerre n’est pas une chose nouvelle pour Ramsès quand il accède au trône parce que dès son plus jeune âge, il accompagne son père sur les champs de bataille et sera nommé capitaine très jeune avant de devenir commandant en second adolescent. Il accompagne son père pour les combats en Libye et en Palestine. Une fois couronné, il emmènera ses plus jeunes fils avec lui pour les campagnes militaires en Nubie. Ramsès est à la tête d’une grande armée, comptant au moins 20 000 hommes.

Pendant tout son règne, les campagnes militaires seront représentées sur les monuments. Qu’il soit vainqueur, qu’il perde ou qu’il se retire de la bataille, les scènes le représentent toujours en position de vainqueur.

Ramsès est aussi connu comme un souverain bâtisseur et c’est le prochain aspect qui était présenté dans l’exposition. Des sculptures et des pièces de mobilier étaient exposés dans les vitrines, démontrant la puissance et la dévotion de celui qui va entreprendre aux quatre coins de son empire des chantiers de construction exigeants, réalisables en partie grâce au travail forcé des prisonniers de guerre.

Son père Séthi avait entrepris la construction des temples à Abydos et Thèbes, qui seront achevés par Ramsès. Il va ensuite s’approprier un certain nombre de temples qu’il va modifier pour que cela lui soit favorable, même destin pour les statues. Cela ne l’empêche pas pour autant de continuer à ériger de nouveaux temples à travers l’Égypte et la Nubie (Karnak, Louxor, Abydos et Abou Simbel) De plus, il fonde une nouvelle capitale Pi-Ramsès.

Au niveau de la symbolique, le lion est très présent sous le règne de Ramsès, parce qu’il représente la puissance. Ainsi cette sculpture de sphinx, mi-homme mi-lion, prend toute sa place. Celui-ci offrant une vasque d’eau à tête de bélier, est à son effigie, était le gardien de l’entrée dans le grand temple d’Amon-Rê à Karnark.

Si Ramsès a pu remettre en état les temples, en construire de nouveaux c’est grâce à l’ère de paix qui s’installe avec les Hittites. C’est période de paix permet le développement de la prospérité et de la tranquillité du royaume.

Un peu plus haut dans l’article, nous évoquions la construction de nouveaux temples, et l’un des noms est sûrement un peu plus familier que les autres : Abou Simbel 😊

Ce temple a été construit en partie pour honorer son épouse, Néfertari. Elle tient une place importante à ses côté et l’accompagne lors des déplacements officiels, elle a pris part aux négociations de paix avec les Hittites. Jamais aucun autre souverain n’aura autant célébré son épouse que Ramsès : dans le grand hall du temple, plusieurs reliefs représentent le couple royal. Le visage de la déesse Hathor (déesses de la fertilité) est aussi très présent dans le temple aux côtés de son épouse.

Les deux temples d’Abou SImbel font partie d’un ensemble de sept temples érigés à travers la Nubie sur un parcours de 390 kilomètres le long des rives du Nil, afin de marquer durablement de son empreinte le paysage.

Ces deux temples sont sculptés à même la falaise de grès rouge. Le plus grand des deux sera nommé « La maison de Ramsès, bien-aimé d’Amon ». Le plus petit est dédiée à la déesse Hathor et à sa manifestation vivante, son épouse Néfertari. Avec ce temple, Ramsès s’y auto-proclame dieu, devenant ainsi l’égal des autres grands dieux égyptiens.

Une maquette des deux temples était présente et permettait aux visiteurs de découvrir l’ampleur et la symbolique du site. Concernant la façade du temple principal, elle recevait chaque matin la lumière de l’aube, illuminant les quatre statues colossales de Ramsès, les plus petites représentant sa femme Néfertari, Isisnofret (sa seconde grande épouse) et leurs enfants (les enfants de Néfertari n’ayant pas survécu). Ensuite la lumière baigne l’intérieur du temple qui peut être vu par le visiteur grâce à l’ingénieux système sur l’arrière de la maquette.

Dans le temple, nous pouvons y retrouver des scènes sculptées des victoire militaires de Ramsès, dont la bataille de Qadech. C’est la bataille la mieux connue de toutes les batailles de l’Antiquité égyptienne.

La construction de ces temples démontre une grande maîtrise de la nature et notamment de l’astronomie, ainsi qu’une très grande ingénierie. Parce que la lumière qui éclaire les grandes statues pénètrent jusqu’au cœur du temple lui-même le 22 février et le 22 octobre. Pourquoi ? voici quelques éléments de réponses (Sciences et Avenir)

« Chaque 22 février, les rayons du soleil levant se présentent alors précisément face à l’entrée du temple à la façade décorée de quatre géants de 20 mètres de haut figurant Ramsès II sur son trône. Tous semblent en protéger l’entrée depuis plus de 3.000 ans. A l’intérieur, dans l’immense salle hypostyle de 18 mètres de long tout entière dédiée à la gloire du pharaon, se dressent huit gigantesques statues polychromes à tête d’Osiris, chacune coiffée du pschent orné du serpent uraeus, lesquelles tiennent dans leurs mains le sceptre et le fouet emblèmes du pouvoir divin. Pendant quelques minutes, dans les faisceaux de l’aurore, les puissants rayons du soleil viennent alors irradier d’une lumière bienveillante les statues présentes dans le naos. Chaque 22 février, s’illumine d’abord celle du dieu Amon, puis celle de Ramsès II, les drapant d’une teinte d’or ; puis le 22 octobre, dans le sens contraire, s’enflamme en premier lieu l’effigie de Rê-Horakthy, puis celle de Ramsès II. Dans les deux cas, Ptah n’est jamais atteint par les rayons du soleil, car considéré par les anciens égyptiens comme un dieu des ténèbres, il doit rester dans l’ombre. »

L’article évoque également les grands travaux qui ont été réalisés pour protéger cet ensemble exceptionnel

« Les bâtisseurs égyptiens avaient construit le temple dédié à Ramsès II en l’orientant précisément pour que les premiers rayons projetés par l’astre solaire, la plus importante divinité du panthéon égyptien, puissent pénétrer jusqu’au fond du sanctuaire. Une orientation qu’avait dû conserver les ingénieurs du 20e siècle : dans les années 1960, ceux-ci déplacèrent en effet, à l’initiative de l’Unesco, le temple de Ramsès II découpé en un millier de blocs de 20 à 30 tonnes, pour le reconstruire à 64 mètres au-dessus du site d’origine. Ce qui lui évita de se retrouver sous les flots des 5.000 km2 du lac Nasser, en Nubie, lors de la construction du haut barrage d’Assouan, décidé par le pouvoir égyptien en 1955.

Un exploit réalisé entre 1964 et 1968, qui permit aussi de sauver de la submersion de nombreux autres monuments de l’Égypte antique, sans doute à ce jour la plus grande campagne de sauvetage international jamais réalisé de toute l’histoire du patrimoine mondial. Ces travaux ne furent toutefois pas exempts de difficultés de tous ordres, juridiques, financières et politiques. »

L’alignement solaire ayant lieu uniquement deux fois par an a été décrypté en 1874, soit plusieurs décennies après la découverte du temple le 22 mars 1813 par l’explorateur suisse Johann Ludwig Burckhardt, qui en rapportera des esquisses, puis redécouvert et désensablé en 1817 par l’Italien Giovanni Battista Belzoni.

Les temples sont construits en pierre afin de rester dans le temps alors que les palais ne seront construits qu’en briques d’argile crues, et seront remplacés plusieurs générations après. Ces palais comportent des salles du trône, des halls de réception, des chambres, des cours spacieuses et des jardins. Ils sont occupés par les reines et les princesses. C’est le cas dans la capitale Pi-Ramsès, que Ramsès fonde à proximité du littoral méditerranéen.

Ils sont décorés par de nombreux carreaux de faïences colorés, qui permettent de récréer le monde du roi en miniatures sur les murs des palais.

Néfertari a été largement célébrée par le pharaon tout au long de sa vie, de son règne à travers les différents monuments et sculptures déployés sur le territoire. Mais qu’en est-il de la place de la femme dans l’Égypte ancienne ?

Peu d’informations sont venues jusqu’à nous, mais le peu est arrivé par le biais de lettres ou de documents à valeur juridique. Un élément important, contrairement à la Grèce et Rome à la même époque, la femme est considérée, aux yeux de la loi, comme étant l’égal de l’homme… du moins en théorie plus qu’en pratique ! La femme peut, tout comme l’homme, lancer des poursuites judiciaires, demander le divorce, hériter, acheter des biens, des terres ou des maisons. Elle est également responsable de sa propre conduite.

Dans cette section était exposée une statue représentant Tuya, la mère du pharaon. Elle est également représentée à ces côtés sur la façade du temple d’Abou Simbel, possède son propre temple à Ramesseum, et aura une tombe majestueuse construite par son fils dans la Vallée des Reines.

La Vallée des Reines et le pendant de la plus connue Vallée des Rois, installée sur la rive opposée à la ville de Thèbes. La réalisation du tombeau du roi démarre dès son couronnement et ne se termine qu’à la mort de celui-ci. C’est-à-dire que les artistes et les artisans y travaillent tout au long du règne, parfois pendant plusieurs règnes. Ces personnes sont les plus chevronnées, les meilleurs dans leur domaine et vivent à proximité dans leur village de Deir el-Médineh. Ils décorent les murs et les plafonds avec des peintures extrêmement détaillées, des ciels étoilés accompagnés d’incantations extraites des livres funéraires égyptiens.

Afin de ne pas faire d’erreur, la pratique est de rigueur et nous pouvons le voir grâce aux objets parvenus jusqu’à nous. Les ostraca (tessons de poteries ou des éclats de calcaire) sont de précieux témoins, ils sont comme des « carnets de notes » avec des listes, des plans de construction, des lettres, des tableaux ou encore de la comptabilité. Ils nous donnent un aperçu du quotidien des artistes basés à Deir el-Médineh, une grève des travailleurs a même été consigné sur l’un des ostraca.

Un qui était présenté nous montre un artiste s’exerçant à la pratique du dessin avant de réaliser le portrait du roi et le deuxième représente un plateau de jeu pour le senet (jeu populaire symbolisant le passage du défunt dans le Royaume des Morts).

Des étoffes mortuaires ont également été retrouvées et conservées.

Une reconstitution d’un espace funéraire a été reconstitué avec au centre le cercueil externe de Sennedjem, qui a été un « serviteur dans la Place de la Vérité », autre nom donné aux artisans du village d’artistes travaillant dans la Vallée des Rois. Il a travaillé pendant les règnes de Séthi Ier et Ramsès II. Il a été enterré avec sa femme, Iy-Néferti, et sa famille (dix-enfants et d’autres parents). Le tombeau a été installé dans la nécropole du village et a été découvert le 31 janvier 1886.

Ayant travaillé pour Ramsès et son père, il n’a pas pu réaliser les peintures sur son cercueil, mais a confier cette tâche à ses collègues les plus talentueux. On y retrouve des dieux du Royaume des Morts, des formules magiques issues des textes funéraires égyptiens, des vignettes (correspondant à des incantions et des illustrations aux pouvoirs magiques) représentant la momie de Sennedjem, le défunt agenouillé en prière, lui et sa femme en train de jouer au senet ou encore le couple incarné par des oiseaux-ba.

Même s’il s’agit d’un cercueil, cela fait partie d’un de mes coups de cœur de l’exposition, dont voici des détails en photographies.

Continuons sur la lancée des tombeaux de la Vallée des Rois avec quelques explications sur celle-ci. Cette vallée a été pendant plus de 500 ans, devient le site de sépulture pour les pharaons du Nouvel Empire et son éloignement dans le désert était intentionnel. Ce choix isolé devait offrir une protection contre les pilleurs et les voleurs selon les architectes…

Penchons nous un peu plus sur la tombe de Ramsès, mis à l’honneur avec cette exposition ainsi que d’autres tombes royales.

Les tombes des pharaons sont toujours très ornées et composées de nombreuses pièces de mobilier et autres éléments nécessaires au défunt lors de son passage et de sa vie dans l’au-delà. L’or entoure le défunt royal, mais il est présent plus pour ses vertus magiques que pour sa beauté. La peau des dieux est faite d’or, parce qu’il ne ternit jamais et il protège le défunt durant sa traversée à destination du Royaume des Morts et du paradis. Les os des dieux sont faits d’argent, leurs chevelures est en lapis-lazuli (importé d’Afghanistan)

La grande partie des informations sur les bijoux étaient issues des statues et des images présentes sur les murs. Mais avec les découvertes réalisées dans les tombes, cela permet de mettre en avant que les artistes métallurgistes ont élevé la joaillerie au rang des beaux-arts grâce à la réputation de leurs compétence (qui soit dit en passant n’est pas volée !)

Commençons cette section avec le masque en bois recouvert d’or, avec des incrustations  de bronze, de cornaline et de lapis-lazuli, du cercueil d’Aménémopé. Sur ce masque est présent l’ uræus, indiquant ainsi que celui qui porte ce masque est un pharaon. Le masque est placé sur la tête et les épaules de la momie, permettant ainsi au ba du roi de reconnaître son corps et de se le réapproprier au moment de sa renaissance.

Les bijoux sont aussi symboliques que magnifiques. Ils agrémentent une tenue mais possèdent aussi le pouvoir de repousser les forces voulant mettre à mal le bien du royaume. Plusieurs motifs vont être représentées et certains auront des significations plus ou moins importantes.

Les ceintures de hanches apparaissent sous le Moyen Empire et resteront populaires pendant toute cette période. Nous pouvons y retrouver des têtes de léopards comme sur le modèle de la princesse Merit, qui avaient aussi le rôle d’amulettes de protection.

En plus de la ceinture de hanches, la parure pectorale de cette princesse était également présente. Sur cette parure est visible le cartouche de son père, Sésostris III. Sur les deux côtés, le roi piétine des prisonniers étrangers. Le roi est représenté sous les traits d’un sphinx à tête de faucon.

Les femmes portent des perruques et celles-ci, quand elles sont de sang royal, sont surmontées d’un diadème. Le diadème présenté est celui de la princesse Sathathoriounet. Ellereprésente des rubans et des fleurs. C’est une version luxueuse que ne peuvent s’offrir les femmes des classes inférieures qui se contentent de torsader leurs cheveux avec des rubans et des fleurs.

Un des symboles qui revient dans les motifs des bijoux est la fleur de lotus qui rappelle d’un côté les marais du Nil et de l’autre représente la renaissance éternelle.

Quant nous évoquons les tombeaux des pharaons, nous pensons momies. Eh bien c’est le moment de les évoquer ! Mais avant de parler du défunt lui-même, passons par les animaux qui sont présents à ces côtés.

Les animaux ont une place importante dans la civilisation égyptienne ancienne. Prenons l’exemple des dieux, ils sont pour la plupart associés à un animal dont ils peuvent prendre la forme. Les espèces animales correspondant aux dieux sont impliquées dans les rituels pour honorer et invoquer le dieu en question. Ces animaux sont donc élevés afin d’être vendus comme des offrandes. Ils seront sacrifiés, momifiés puis inhumés dans les catacombes situées près des temples.

Les momies animales présentées lors de cette exposition l’ont été pour la toute première fois. Nous avons ainsi vu dans les vitrines des momies de chats, de lionceaux, de mangoustes, de crocodiles ou encore de scarabées… Toutes ces momies proviennent de Saqqara, qui est la nécropole de l’ancienne cité de Memphis et qui est un centre réservé à ce type de sépultures.

Un peu plus haut dans l’article, nous avons évoqué le déplacement du temple d’Abou Simbel pour sa protection. Pi-Ramsès va avoir le même sort mais pendant l’Antiquité. Parce que le cours du Nil va subir des changements, il va ensevelir la capitale de Ramsès sous le limon. C’est Psousennès I, troisième pharaon de la 21e dynastie, qui plus de 150 ans après va démanteler la cité pierre par pierre pour la reconstruire de manière intégrale à Tanis. La ville est officiellement établie comme le nouveau siège du pouvoir royal. Psousennès ne va pas se limiter à cela, il démonte aussi dans leur intégralité de plusieurs monuments réalisés sous Ramsès pour les remonter dans la nouvelle capitale. Les pharaons de Tanis vont recycler les objets et …

… Malgré un règne divisé et relativement faible, son tombeau regorge de trésors qui sont …. De seconde main ! Il va, ainsi que sa famille, piller les tombeaux de la Vallée des Rois pour garnir ses propres sépultures.

Les cercueils et les canopes sont des éléments importants dans les rites funéraires égyptiens. Il faut remonter à l’histoire d’Osiris. Celui-ci va être assassiné et démembré… Sa sœur-épouse, Isis, va rassembler les différents morceaux du corps et les envelopper dans des bandelettes, pour lui permettre de renaître.

Dans la mort, tous les pharaons deviennent Osiris. Ainsi, en momifiant leurs corps, les embaumeurs et les prêtres assurent leur transition entre la mortalité et l’immortalité. Les canopes entrent en action afin de préserver plus longtemps le corps. Ils vont accueillir les organes internes et seront momifiés séparément. La photo représente le cercueil de Chéchonq II avec sa série de canopes en forme de cercueils miniatures, d’une splendeur inhabituelle. Le faucon étant l’animal dans lequel il se personnifie, c’est pour cela que le rapace est présent sur les différents éléments liés à ce pharaon.

Ce même pharaon a gardé les éléments de parement de sa momie qui étaient exposés. La momie était ornée d’un masque funéraire, d’amulettes, d’une ceinture, de bijoux mais également des doigtiers et des doigtiers d’orteil en or. Un certains nombres d’amulettes sont disposées sur la momie et entre les épaisseurs des bandelettes qui l’enveloppent. Elles proviennent soit de territoires lointains ou de rois anciens.

Ensuite était présenté le couvercle du sarcophage de Mérenptah, qui a été réutilisé pour celui de Psousennès I (celui qui recycle les objets des tombeaux !). Couvercle surprenant car voici la partie extérieure …

… et la partie intérieure, visible grâce à l’installation un peu hauteur permettant au visiteur de passer sa tête pour regarder le miroir positionné juste en dessous pour admirer l’intérieur sculpté.

« Il y a plus de 3 000 ans, des prêtres cachèrent ces momies des pilleurs de tombes. A l’intérieur du tombeau, une cachette révèle plus de 30 momies royales datant du Nouvel Empire. La momie de Ramsès le Grand s’y trouverait-elle ? »

«  Vers 1870, un jeune chevrier de la famille Abd el-Rassoul découvre l’entrée à moitié cachée de la fosse profonde d’un tombeau ancien dans les falaises de Deir el-Bahri, sur la rive ouest du Nil, à Thèbes »…

« Les momies découvertes dans la cache sont celles de Séthi I, de Mérenptah et de…

… Ramsès le Grand »

La cachette a sauvé la momie de Ramsès mais son tombeau avait été pillé pendant l’Antiquité, le vidant entièrement de son contenu. Les inondations causées par les fortes pluies endommagent les murs, les plafonds et les sols du tombeau…

Grâce aux reproductions des peintures murales du tombeau de son père Séthi I, nous pouvons avoir un aperçu de la splendeur du tombeau de Ramsès.

Et l’un des trésors, et autre coup de cœur de l’exposition, est la présentation du cercueil en bois de Ramsès, prêté exceptionnellement par les autorités égyptiennes, inédit depuis 1976.

« Prononcez le nom du défunt et celui-ci vivra à jamais »

Le cercueil en bois était la dernière pièce, et non des moindres, de l’exposition. J’espère que ce petit tour vous aura plus. Aura permis de revoir les objets pour ceux qui ont eu l’occasion de les voir en vrai et de les découvrir pour ceux qui n’ont pas pu faire le déplacement.

C’était la deuxième fois que je venais à La Villette pour découvrir une exposition, la première ayant été en 2019 et elle était consacrée à …

… un autre pharaon célèbre, j’ai nommé Toutânkhamon !

Je vous mets le lien de l’article que j’avais rédigé à l’occasion de cette très belle découverte : https://danslespasdececile.blog/2019/09/19/rencontre-avec-un-pharaon/

Il faut croire que La Villette est synonyme pour moi de voyage en Egypte antique 😊

Voici le lien vers le site de La Villette si vous souhaitez vous y rendre prochainement : https://lavillette.com/

A bientôt pour de nouvelles découvertes !

2 réflexions sur “Le pharaon guerrier et bâtisseur

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