« Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! » s’applique bien à la visite d’Elicec et de sa guide-conférencière pour l’exposition sur l’artiste Giacometti au musée du LAM. Ouverte depuis le mois de mars, le seul moment possible pour une visite a été le dernier jour de l’exposition, le 11 juin…

Une grande découverte de cet artiste sculpteur de l’époque moderne. Et si vous veniez faire un tour avec nous dans cette exposition ?
Alberto Giacometti est né en Suisse mais a principalement travaillé sur Paris. Artiste qui a été partagé tout au long de sa vie entre la peinture et la sculpture. Une centaine d’œuvres nous permet de découvrir cet artiste aux multiples facettes, aux multiples influences. Let’s start the tour !
« La sculpture n’est pas un objet, elle est une interrogation, une question et une réponse » Arts, 1957.
Premiers dialogues : après son installation à Paris en 1922, Giacometti fréquente l’atelier d’Antoine Bourdelle. Cette période est aussi marquée par une simplification des formes et de géométrisation, il reste méfiant vis-à-vis du cubisme. Malgré cela, ces œuvres font écho aux figures de Fernand Léger ou Henri Laurens.

Son travail de simplification des formes va aboutir à un travail qui rappelle les idoles sculptées provenant des îles des Cyclades (un très bel exemplaire est visible dans la Galerie du Temps au Louvre-Lens !). Elicec découvre Giacometti mais préfère les représentations des Cyclades malgré tout …

L’artiste rencontre quelques années plus tard des personnalités du surréalisme (Georges Bataille, André Masson) l’amenant à renoncer au modèle vivant et à la figure humaine, pour puiser dans les rêves, les fantasmes ou les traumas.

C’est dans cette section que se trouve le coup de cœur d’Elicec. Œuvre qui au premier abord est étrange puis source de fascination.

Une autre œuvre dans la même pièce a interpellé Elicec et qui avait été présenté sur les réseaux sociaux du musée. Intitulée « L’objet invisible ».
Que peux bien tenir cette statue dans ses mains ? Est-elle en train de prononcer quelque chose ? Veux-elle exprimer une émotion ? Tout reste possible ! Chacun peut y voir ce qu’il souhaite en fonction de son bagage culturel, de son histoire et émotions. C’est le pouvoir de l’art !

Continuons la visite et dirigeons-nous vers les salles nous présentant les œuvres longues et fines des figures humaines ….
La notion de cage est aussi omniprésente dans l’œuvre de Giacometti, une salle est entièrement dédiée aux œuvres faisant référence à l’enfermement dû à la cage elle-même mais aussi à une sensation de liberté représentée avec ses espaces vides.



Une clairière est même présente dans cette salle, ces silhouettes fines et longues accrochent l’œil du visiteur grâce à cette belle et sobre scénographie.
Ce titre est pour l’artiste un moyen de faire référence à un souvenir de son enfance : « les arbres au tronc nu et élancés (sans branches presque jusqu’au sommet) me semblaient toujours être comme des personnages immobilisés dans leur marche et qui se parlaient ».


La salle des femmes de Venise nous présente le travail que Giacometti a réalisé pour représenter la France à la Biennale de Venise en 1956.
Ici, le cartel nous explique comment il a mis en place une méthode de travail en série pour pouvoir réaliser les sculptures en quelques jours. Voici sa méthode : il commence par réaliser un nu en argile en prenant sa femme Anette pour modèle. Au fur et à mesure de l’avancée de son travail, son frère, Diego, réalise des moulages en plâtre. Il va retravailler ces différents moulages au canif avec du plâtre frais.

La dernière section est consacrée aux portraits que l’artiste a pu réaliser. Cette salle est composée d’une table avec des petits bustes représentant ses amis, sa famille, les artistes rencontrés qui défilent tout au long de sa carrière dans son atelier.
« Peindre un visage, c’est comme peindre un paysage de monts et de vallées enchevêtrés, le nez est une gigantesque montagne fait d’innombrables rochers ».
Et dans cette salle, Elicec a pu prendre sur le fait un artiste d’aujourd’hui en train de croquer une sculpture d’Alberto Giacometti. Elle aurait pu rester des heures à regarder le style de l’artiste glissé sur la feuille se don cahier de dessin…

Et voilà, le parcours dans l’œuvre et la vie d’Alberto Giacometti est terminé ! Il ne restera plus qu’à revenir pour découvrir les collections permanentes du musée du LAM.
Envie de le visiter ? Voici le lien pour préparer votre visite : http://www.musee-lam.fr/fr