Parce qu’Elicec aime traverser l’Histoire tout en découvrant de nouvelles facettes artistiques, elle aime découvrir des sujets d’expositions sortant de la zone de confort de sa guide-conférencière. Elles ont profité de pouvoir se rendre sur Paris avant les perturbations liées aux transports pour se rendre au Musée de Cluny, mettant à l’honneur la période du Moyen Âge !
Une des expositions mets en avant la réalisation de coffrets à l’époque de la célèbre tapisserie que vous connaissez peut-être : « La Dame à la Licorne ».
L’époque médiévale est celle où on voyage avec ses meubles ainsi que les effets personnels, les cours sont itinérantes. Les contenant sont ainsi indispensables pour transporter les vêtements, les objets précieux, etc… et ces coffrets sont les pendant des grands coffres utilisés pour les objets plus encombrants.
L’exposition est l’occasion de montrer une centaine de ces coffrets, qui pour certains d’entre eux comportent des compartiments secrets, des espaces permettant d’y installer des estampes.

Les coffrets sont aussi l’occasion de s’arrêter sur les différents éléments composant un coffret comme la serrure ou la clé, qui sont parfois considéré comme des chefs d’œuvres d’orfèvrerie. Voici des exemples :


Ils permettent également à d’autres artisans de montrer leur talent : car mettre en place des compartiments secrets n’est pas une mince affaire, car ils ne doivent être décelables que par son propriétaire.

Les sujets peuvent être divers mais restent en même temps des thèmes récurrents dans les arts : la religion ou la mythologie. La religion est particulièrement présente sur les estampes intérieures. Tout un cycle sur la Passion du Christ est présenté dans l’exposition et couvre la quasi-totalité du récit, en partant de l’entrée du Christ à Jérusalem pour arriver à son apparition à Marie-Madeleine après sa Résurrection.



Outre la Passion du Christ, les saints sont également représentés, saints populaires durant le Moyen Âge. Saint Sébastien et Saint Roch protègent de la peste, terme qui sera élargi à la maladie en général, afin de désigner les épidémies qui ravagent l’Europe au 14e siècle.
La première fois qu’Elicec a entendu parler de Saint-Roch, c’était lors du congrès national des guides conférenciers organisés par l’ANCOVART à Montpellier. Celui-ci avait un charisme envers les malades, considéré comme un don fait par Dieu. Il sera atteint par la peste et ira se réfugier dans un bois afin d’y mourir. L’endroit choisit comporte une source et un chien lui apportera un pain chaque jour. Il finira par être guéri et retournera auprès des pestiférés pour les soigner. Ses attributs sont le chien (celui qui lui a ramené le pain) ainsi qu’une pustule sur la cuisse.


La deuxième partie de l’exposition mets en avant les cartons, les estampes, ainsi que des ouvrages anciens ou de la tapisserie, avec un artiste en particulier : Jean d’Ypres. Colin d’Amiens, père de Jean d’Ypres, réalisent des dessins préparatoires pour des tapisseries. Voici des détails de la « Quatrième bataille : prise du roi Thoas ; la chambre de la beauté » et « La mort de Penthésilée et la trahison d’Anténor ».


Et voici la tapisserie présente dans la salle, qui a réussi à intriguer Elicec. Elle représente Hercule et le lion de Némée, créature tuée lors de ses douze travaux.

Avez-vous remarqué l’élément perturbateur ? Le voici en détail 😊

Et voici un des arts qu’apprécie la guide conférencière : les livres imprimés et enluminés. Voici deux détails de ces ouvrages.


Terminons avec un objet appelé osculatoire. Mais qu’est-ce que c’est ? C’est un objet liturgique qui est utilisé de manière facultative. Dans certains cas, il est tenu comme « le baiser de paix », c’est-à-dire qu’il est présenté à un prêtre pour un baiser. Cela peut être remplacé par une poignée de main ou une accolade.

L’exposition se termine le 6 janvier 2020, elle est aussi le moyen de découvrir ou redécouvrir les tapisseries de « La Dame à la Licorne ».
Voici le lien vers le musée de Cluny pour préparer votre future visite : https://www.musee-moyenage.fr/visiter/informations-pratiques.html
Ainsi que le lien vers le site de l’ANCOVART : https://www.ancovart.fr