Bijou légué par Saint-Louis

Lors d’un court passage à Paris, Elicec a eu l’occasion de découvrir un des joyaux gothiques de la capitale française : la Sainte-Chapelle. Le gothique étant un des styles de prédilection de sa guide, voire celui qu’elle préfère, c’était la possibilité d’admirer enfin l’ensemble de vitraux de cette chapelle 😊

Mais avant les photos, quelques informations sur cette chapelle. Pourquoi est-elle incontournable aujourd’hui ? Elle est le témoin du savoir-faire des ateliers parisiens sous le règne de Saint-Louis. Elle devient le modèle de toutes les saintes chapelles qui seront construites sous son règne mais sous celui de ses descendants (la sainte chapelle de Riom découverte par Elicec le mois dernier lors du congrès ANCOVART). Lors de la Révolution Française, elle sera endommagée, puis restaurée entre 1840 et 1868 : sur les conseils de Viollet-le-Duc, les architectes et les autres corps de métier ont su redonner sa splendeur à l’édifice et permettre aux générations suivantes d’admirer la chapelle telle qu’elle l’était au 13e siècle, les ajouts postérieurs ayant été supprimés.

La Chapelle ne gardera pas toujours sa fonction religieuse, car entre 1803 et 1837, la chapelle haute est aménagée en salle d’archives pour le Palais de Justice. Pour l’installation des rayonnages, il est nécessaire de murer le bas des grandes verrières, après avoir retiré les vitraux sur environ 2 mètres ! La restauration terminée par Viollet-le-Duc, qui dure 28 ans en tout, devient un chantier école pour les différents corps de métier : en effet, le travail archéologique effectué pour la restituer dans son état d’origine permet l’étude de la technique et des décors.

La Sainte Chapelle est composée de deux niveaux : le premier niveau, au rez-de-chaussée, constitue ce que l’on appelle la chapelle basse ; le deuxième niveau correspond à la chapelle haute, uniquement accessible par des couloirs, permettant ainsi au roi et ses hôtes d’y accéder directement depuis les appartements royaux.

Commençons la visite par la chapelle basse et ses décors incroyablement hauts en couleur ! 😊

Nous sommes accueillis par une sculpture de la Vierge, mais quoi de plus normal quand l’édifice lui est dédié. Mais Elicec a été également attiré par le sous-bassement sculpté avec des fleurs de lys et des châteaux en alternance : il s’agit des armoiries de la mère de Saint-Louis, Blanche de Castille. Armes que l’on retrouve également en décor sur les différentes colonnes de la chapelle basse.

Concernant les décors peints, la restitution a été plus difficile car il n’y aucun document ancien qui ne les mentionnent. Les restaurateurs du 19e siècle vont ainsi plutôt innover en la matière et non pas restituer à l’identique.

Direction maintenant la chapelle haute grâce à un petit escalier en colimaçon. C’est à ce moment-là, qu’Elicec a retenu son souffle devant ses immenses baies vitrées …

… véritable chambre vitrée car il n’y a aucun mur dans cette chapelle haute, uniquement de vitraux et le strict minimum pour les soutenir. C’est juste magnifique…

Pas moins de quinze monumentales verrières, qui font aujourd’hui la renommée de l’édifice, posées au 13e siècle ainsi que la rosace, hautes en couleur et diffusant des éclats multicolores, ravissent les fidèles de l’époque et les touristes encore aujourd’hui !

Ces verrières sont la vitrine de l’art verrier des ateliers parisiens : 1 113 panneaux historiés, dont deux tiers sont d’origine, captant le regard de celui qui les regarde. Un œil novice en ce qui concerne l’art du vitrail ne peut ainsi pas déceler les restaurations qui ont été effectuées, mais il peut encore lire les différentes scènes en commençant par la baie qui se trouve sur la gauche puis ensuite avancer et faire le tour de la chapelle. Les scènes représentées sont tirées de la Genèse, de l’Exode, de Saint-Jean l’Évangéliste et de l’Enfance du Christ et de la Passion, pour ne citer que quelques thèmes représentés.

Mais pourquoi Saint-Louis a-t-il décidé de faire construire un tel édifice ? La Sainte Chapelle devient selon son souhait un reliquaire à grande échelle qui abritera les différentes reliques liées à la Passion du Christ acquises par le roi : en 1239, il achète la couronne d’épines portée par le Christ à Bauduoin II de Courtenay, empereur franc d’Orient, pour la somme de 135 000 livres (!). Deux ans plus tard, il achète au même empereur un fragment de la Vraie Croix.

Maintenant, allez la découvrir par vous-même, car il est difficile de décrire cette impression de sérénité éprouvée dans la chapelle haute par écrit.

Lien pour préparer votre visite : http://www.sainte-chapelle.fr/

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