Elicec est partie en Île-de-France fin février afin de découvrir le château de Fontainebleau. Une première découverte générale en tant que visiteur lambda (enfin presque parce que malgré tout sa guide a commencé à prendre des notes pour commencer à préparer la visite du château !).

Première étape sur le chemin, le musée Napoléon. Déambulons à travers les différentes pièces abordant ce personnage incontournable de l’Histoire de France (par contre, la guide d’Elicec a beaucoup de travail à propos de cet empereur…)
Le fil conducteur principal est de retracer la carrière de Napoléon Ier, général devenu empereur et qui a remodelé la France et distribuer les trônes européens.

La première salle nous met dans l’ambiance : comment reconnaître l’empereur ? Avec un portrait en pied dans la tenue de sacre, commandé au peintre Gérard. Les différents symboles y sont représentés sur le tableau mais ils sont également présentés dans les vitrines : une feuille de laurier dorée de la couronne en or porté lors du sacre le 2 décembre 1804, son épée de Premier Consul.


Ensuite, Elicec traverse les salles qui vont évoquer le luxe et le faste de la table de l’empereur, la production de luxe pour les différents domaines, qui à chaque fois son là pour servir l’image de l’empereur.

Il n’y a rien qui vous semble étrange sur ce vase étrusque ? Vraiment ! Et si on regarde de plus près…

…. Napoléon qui se fait représenter comme lors de l’époque antique ! Habituellement, sur ce type de vase noir à figure rouge, on y retrouve les dieux, des scènes de mythologie…
Juste pour l’anecdote, ce vase est un cadeau diplomatique offert par Napoléon au prince Guillaume de Prusse en 1808. Le sujet ? Napoléon thaumaturge, tout simplement ! Cela vous rappelle surement quelque chose, les rois thaumaturges, non ? Les rois de France, sous l’Ancien Régime, le lendemain de leur sacre à Reims, touchaient les écrouelles (maladie d’origine tuberculeuse). Le roi prononçait la phrase suivante : « Le Roi te touche, Dieu te guérit ». Napoléon ainsi se met au niveau de ses prédécesseurs royaux.
On évoque également le général en campagne, mais aussi les rouages du pouvoir, la construction de son image et de son influence qui va s’étendre au-delà de la France.

Marie-Louise est également évoquée, ainsi que la naissance de l’héritier tant attendu, avec les jeux et l’apprentissage de la lecture.



Les dernières salles présentent la fin du règne avec les adieux et son exil. Ici à Fontainebleau, l’empereur effectuera ses adieux à sa Vieille garde le 20 avril 1814.


Direction les Grands Appartements ! Il y a de quoi ouvrir les yeux pièce après pièce car il y a toujours de quoi s’émerveiller, entre le mobilier, les œuvres d’art, les plafonds… Elicec et sa guide ne savaient plus où donner de la tête !
Suivez les pas d’Elicec pour découvrir quelques trésors que recèle ce parcours à travers les appartements….
L’une des premières salles qui intriguent Elicec est celle qui est nommée la Galerie aux assiettes. Elle porte ce nom dû aux assiettes qui sont encastrées dans les boiseries. Elles représentent des événements ayant eu lieu à Fontainebleau, la forêt, d’autres maisons royales mais également les lieux de visites à l’étranger de Louis-Philippe. Pourquoi ceux de Louis-Philippe et pas un autre souverain ? Parce que c’est lui qui a aménagé cette galerie vers 1840. 😊

Le circuit de visite des appartements est plutôt simple dans un premier temps, car il suffit de suivre les différentes pièces installées en enfilade. C’est un grand couloir aménagé pour avoir accès à toutes les pièces.
Voici la chambre à coucher du pape Pie VII en 1804. Mais pourquoi de tels tissus pour un pape ? Eh bien, parce que la décoration est plus tardive lorsque la chambre est occupée par Hélène de Mecklembourg, belle-fille de Louis-Philippe. Petit détail historique à noter et il s’agit du lit. Il est plus ancien que le passage du pape car celui-ci a été utilisé par Louis XVI à Saint-Cloud, puis par Napoléon aux Tuileries. Il a ainsi vu un peu de paysage avant d’atterrir ici à Fontainebleau !


La chambre à coucher suivante est celle d’Anne d’Autriche. Attention, l’Histoire avance et recule avec les différentes pièces, attention à ne pas s’emmêler les pinceaux (la guide d’Elicec va s’amuser à préparer la visite et ne pas peindre les futurs visiteurs de ses visites ☹). Le décor est réalisé par des artistes de l’époque, Charles Errard et Gilbert de Sève, qui vont ont en charge le plafond et ses lambris pour le premier, et les dessus de porte pour le deuxième. Celui-ci va notamment représenter Anne d’Autriche et sa bru Marie-Thérèse d’Espagne sous les traits de Minerve et de l’allégorie de l’Abondance.


Les plafonds des différentes pièces sont absolument magnifiques, Elicec garderait bien la tête vers le haut, mais continuons d’avancer…


… pour arriver dans le vestibule de la Chapelle ! Premier aperçu car il faudra attendre encore un moment pour pouvoir accéder à celle-ci par l’entrée. Mais d’ici, il y a déjà la possibilité d’admirer le plafond peint, de loin, car impossible de dépasser les portes en chêne à l’entrée. Pour pouvoir se situer dans le château. Ce vestibule se trouve juste au niveau de l’élément incontournable du château et qui permet de le reconnaître : l’escalier en fer à cheval. D’ici également, Elicec a accès à la galerie qui est également connu dans le château : la galerie François Ier 😊 Etant donné la période, celle-ci est vide et permet ainsi d’en profiter de manière exclusive.


Cette galerie a été aménagé par François Ier en 1528, afin de relier les appartements à la chapelle de la Sainte-Trinité. François Ier possède le surnom de « Roi de la Renaissance », car il va notamment, par le biais des campagne militaires en Italie, découvrir ce courant et le ramener en France pour en décorer les différents lieux royaux. Et dans ses valises, il va emmener avec lui des artistes italiens de renom : Primatice, Rosso Fiorentino (disciple de Michelangelo). Ils vont ainsi réaliser les boiseries où on l’on aperçoit la lettre « F » ainsi que la salamandre, tous deux rappelant le roi, les stucs et les fresques.




Au bout de la galerie François Ier, nous sommes au niveau de la partie en demi-cercle constituant les différentes parties du château sur le plan et Elicec se dirige dans un premier temps dans la partie gauche de l’aile entourant la Cour ovale, avec la salle des gardes.



Et surtout direction vers l’unique pièce que la guide conférencière d’Elicec connaissait avant d’entrer le château, car étudié pendant ses études universitaires : la chambre de la duchesse d’Etampes, qui n’est autre que l’une des favorites du roi François Ier ! C’est une chambre décorée par l’artiste italien Primatice, où s’allie harmonieusement les fresques et les stucs évoquant l’histoire d’Alexandre le Grand. Drôle de sujet pour décorer une chambre féminine selon Elicec, mais bon les goûts et les couleurs … Aujourd’hui point de mobilier lié à l’activité du sommeil mais un escalier, qui a été percé et aménagé par Louis XV.



Retour sur nos pas pour revenir dans la salle des gardes afin de partir vers l’autre partie de l’aile du bâtiment et d’arriver notamment dans la splendide salle de bal décorée là encore par Primatice, avec des scènes mythologies. Cette salle de bal est commencée sous François Ier mais sera achevée sous le règne de son fils Henri II, elle aura pour fonction principale d’accueillir les bals (comme son nom l’indique !) mais aussi les réceptions et les banquets. Le roi et la reine sont installées sur l’estrade, dos à la cheminée, pour assister aux festivités et face aux musiciens qui se trouvent dans la tribune au-dessus de l’entrée. Cette pièce sera délaissée jusqu’à la Révolution et servira notamment de salle de gardes. Elle sera ensuite restaurée par Louis-Philippe avec le parquet qui reprend les motifs du plafond (invisible pour l’œil du visiteur car sous une moquette…)


En avançant jusqu’à la cheminée, Elicec remarque une petite porte sur le gauche et y entre pour découvrir surement un de ses coups de cœur lors de cette première visite du château : la chapelle Saint-Saturnin 😊
On peut y lire que la première chapelle du château a été fondé par au 12e siècle (règne de Louis VII), dédiée par Thomas Becket à la Vierge et à Saint-Saturnin. Mais qui est Saint-Saturnin ? C’est le premier évêque de Toulouse répertorié. Lors d’un passage devant le Capitole, des prêtres païens lui demande de sacrifier un taureau pour honorer l’empereur. Saturnin refusant ce sacrifice, il a été attaché sur le taureau en question. La légende raconte, que le taureau a été pris d’une rage folle et qu’il descendit les marches du Capitole à grande vitesse, traînant derrière lui l’évêque, sa tête explosant sur les marches. Le taureau continue vers la campagne où il aurait abandonné Saturnin sur la route de Cahors. Celui-ci sera ensuite enterré par deux jeunes femmes, dans un cercueil en bois à l’emplacement où l’évêque a été retrouvé.


Continuons la visite, en revenant à nouveau sur nos pas, mais cette fois-ci afin d’emprunter l’escalier et découvrir les appartements du rez-de-chaussée. Tout d’abord, passage dans les deux salons de Saint-Louis, richement décorés, avec une sculpture qui attire l’œil d’Elicec car celle-ci est un peu particulière, nous vous laissons découvrir la photo…

… une sculpture qui semble être en même temps peinture car elle est installée dans un cadre. Il s’agit ainsi d’un grand bas-relief représentant Henri IV à cheval. La partie du château abritant ces deux salons est la plus ancienne parce qu’il s’agit de l’ancien donjon du château, seule élément médiéval parvenu jusqu’à nos jours !
Ensuite vient une pièce où Elicec et sa guide aurait bien pu rester si l’autorisation permettait de déambulait dans cette pièce. Malheureusement la bibliothèque n’est visible que de loin…

Ensuite, nous retrouvons des pièces en enfilade pour terminer la visite. Salles faisant référence à l’empire avec le grand salon de l’Impératrice. Avant la Révolution, il s’agissait du grand cabinet de la reine, utilisé ensuite comme salle de jeux et d’audience avant d’être redécoré par Marie-Antoinette dans le style néo-classique. Aujourd’hui, nous pouvons admirer la totalité du mobilier d’origine lorsqu’il a été réaménagé sous Napoléon Ier.

Pour ensuite arriver dans la salle du trône, qui auparavant n’était autre que la chambre du roi, tout un symbole ! On peut ainsi y voir le mobilier et notamment les petits fauteuils indiquant comment étaient reçu les invités pour rencontrer l’empereur.

La visite se termine avec la chapelle de la Sainte-Trinité dont nous avions déjà entre-aperçu le plafond pendant la visite. La chapelle remplace une ancienne église installée par Saint-Louis. Les religieux présents dans cette église étaient des rédempteurs de l’ordre de la Sainte-Trinité, avec pour mission principale de racheter les captifs en pays musulman.
Il s’agit d’une chapelle à deux niveaux, permettant ainsi au roi et à la reine d’assister aux offices depuis la tribune, les princesses étant sur les balcons et le rez-de-chaussée étant quant à lui réservé aux courtisans. Les peintures de la voûte représentent le Rédemption de l’Homme.
Dans cette chapelle eut lieu quelques événements importants comme : le mariage de Louis XV en 1725 ou le baptême du futur Napoléon III en 1810.

Et voilà, la visite est terminée ! Du moins pour l’instant 😉
Parce que lors de son passage, Elicec n’a pas pu découvrir les extérieurs avec les jardins par manque de temps (les journées de repos ne sont pas extensibles et il était temps de revenir à bon port dans les Hauts-de-France ! 😉)
Mais qu’à cela ne tienne, au vu du travail de recherches à fournir, Elicec reviendra pour que sa guide puisse terminer la préparation de la visite du château et se sentir comme un poisson dans l’eau, sans chercher son chemin !
A bientôt pour de nouvelles découvertes 😊
Lien vers le site du Château de Fontainebleau pour préparer votre visite : https://www.chateaudefontainebleau.fr/
