Fresques périgourdines

Pour le troisième épisode périgourdin, rendons-nous dans une toute petite commune qui abrite une chapelle ayant conservée de magnifiques fresques dont nous allons parler dans cet article : direction Montferrand-du-Périgord, dans le Périgord pourpre 😊

Elicec vous emmène découvrir l’église saint Christophe, d’époque romane car construite avant le 12e siècle. Celle-ci a été modifié ou en partie détruite, cela est visible à l’arrière où nous retrouvons plusieurs anciens éléments qui ont été réutilisés dans le cimetière qui l’entoure. C’est le cas de l’ancien portail roman qui est devenu une tombe ou encore de l’autel. L’arrière de l’édifice nous permet de voir les modifications notamment en ce qui concerne la toiture.

L’église est classée Monument historique, dans sa totalité, depuis 2001.

Mais il est maintenant temps d’entrer à l’intérieur pour y découvrir le trésor : un ensemble de fresques datant du 12e au 16e siècles, découvertes en 1983 lors d’un chantier pour mettre à nu les pierres des murs et des plafonds.

Dans la nef, il est possible de découvrir deux ensemble, d’un côté une représentation des Enfers avec une gueule béante. La nef comporte aussi la représentation de la légende de saint Léonard, ici en train de libérer des prisonniers. La dernière portion d’identifiable est la scène de la Cène.

Saint Léonard est le patron des prisonniers. Dans sa légende, il est indiqué qu’il a le privilège de visiter les prisonniers, en plus des pauvres et des malades. Il refusera toujours les dons suite aux bonnes actions qu’il effectuent tout au long de sa vie sauf un le territoire que pourra délimiter son âne en 24h. Lieu qui accueillera une chapelle où il sera enterré et qui deviendra lieu de pèlerinage : Saint-Léonard-de-Noblat. Ces attributs sont reconnaissables en tant que patron des prisonniers : une chaîne et des entraves appelées « verrou ».

Les croisés qui ont été faits prisonniers pendant les croisades invoqueront ainsi saint Léonard. Bohémond d’Antioche viendra en pèlerinage sur son tombeau après sa libération des prisons sarrasines. D’autres personnalités bien connus l’invoqueront : Richard Cœur de Lion ou Charles VII.

Dans le chœur, plusieurs ensembles sont visibles. Face au spectateur, rien n’est défini de manière définitive avec les lacunes qui peuvent empêcher cette identification.

Mais le plus impressionnant se trouve sur le haut du mur et qui se poursuit sur la voûte. De reconnaissable, nous avons le Pentacrator entouré du Tétraomorphe.

Cela fait beaucoup de gros mots dans la même phrase, non ? Quelques explications 😉

Le Pentocrator représente un Christ en gloire, iconographie souvent utilisé dans l’art byzantin. Il est reconnaissable car réalisant souvent les mêmes gestes. De la main droite, il bénit avec les deux doigts qui sont levés et de l’autre il tient un globe surmonté d’une croix.

Et le Tétramorphe ? Il s’agit de la représentation des quatre Évangélistes sous la forme de leur symbole : le lion pour Marc, le taureau ou bœuf pour Luc, l’aigle pour Jean et l’ange pour Matthieu.

Pour terminer sur cette chapelle recouverte de fresques, quelques autres éléments de décor, en terminant sur la représentation des deux astres que sont le Soleil et la Lune en partie humanisé 😉

Belle découverte à effectuer si vous êtes à Saint-Avit-Senieur ou Belvès (qui feront l’obet de futurs articles 😉) car elle se trouve entre les deux.

A la prochaine pour de nouveaux articles !

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