Le musée du Petit Palais a mis à l’honneur la Russie avec son exposition sur le peintre Ilya Répine. Avouons, j’avais vu passer le nom de l’artiste dans la programmation mais n’ayant pas de connaissance sur la Russie… et puis il y a la magie d’Instagram et des pages culturelles suivies qui ont permis de sauter le pas et de sortir de la zone de confort 😉
Qui est Ilya Répine ?

« Ilya Répine (1844-1930) est le peintre russe le plus célèbre de son temps. Son nom est généralement associé au réalisme russe et au mouvement des Ambulants. Au sein de l’Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg, ces artistes s’opposent en 1863 au courant académique et cherchent à mettre en avant la réalité de la vie du peuple. Sa longue carrière, couvrant plus de six décennies, fait de Répine le témoin de tous les bouleversements de la Russie, depuis les réformes sociales historiques des années 1860, en passant par les révolutions de 1905, puis de 1917, à la Première Guerre mondiale et la naissance de l’Union soviétique.
Répine se passionne pour les différents aspects de la culture russe. À travers ses œuvres, il confronte et met en lumière les conflits du passé et du présent qui agitent la société. Habile à pénétrer les profondeurs secrètes de l’âme russe, il est le portraitiste des grandes personnalités de son temps, de l’écrivain Léon Tolstoï au compositeur Modeste Moussorgski, ainsi que des tsars Alexandre III et Nicolas II qui comptent au rang de ses commanditaires. Ses contemporains, parfois bousculés par ses œuvres sans compromis, sa palette et son style expressifs, reconnaissent immédiatement en lui un grand maître. Peintre, mais aussi homme public, professeur, théoricien de l’art et écrivain, Répine est une figure centrale de son époque. C’est néanmoins en Finlande, à Kuokkala, qu’il achève son existence, à l’âge de quatre-vingt-six ans, hors de la Russie soviétique qui avait tenté en vain de négocier son retour. » (cartel d’introduction)
Et il y a aussi une carte pour nous rappeler à quoi correspond la Russie. Rappel utile ! Une fois l’introduction lue, on se rend compte que nous allons avoir à faire à un pilier de la peinture russe et le visiteur ne sera pas déçu. Car les tableaux sont réalisés en fonction des commanditaires ainsi la taille des œuvres varient du petit format au format monumental. Les portraits sont splendides, que soit un anonyme ou une personnalité.

Ilya Répine se forme tout d’abord dans village natal Tchougouïev, en Ukraine, à la peinture d’icônes avant des études de dessin, pour ensuite intégrer l’Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg. Établissement déterminant car il y fera la rencontre du chef de file du mouvement des Ambulants, Ivan Kramskoï.
Mais qu’est ce que le mouvement des Ambulants ? Voici quelques éléments de réponse.
Les artistes de ce mouvement ont reçu l’enseignement académique mais à partir de 1863 et de ce qui est appelé « la révolte des Quatorze », ces peintres se tournent vers la peinture réaliste. Une peinture qui met en lumière le peuple, ses préoccupations. Les expositions qu’ils mettent en place dans les grandes villes ont pour vocation d’être itinérantes et de voyager à travers l’Empire.
Cette première salle met en lumière plusieurs portraits de personnes qui seront proches de notre artiste : Vladimir Stassov, un des critiques les plus influents en Russie dans la seconde moitié du 19e siècle, pour les domaines de la peinture et de la musique. Ou encore Véra Chevtsova qui deviendra sa première épouse. Le portrait présenté est le premier qu’il réalise alors qu’elle n’est âgée que de quatorze ans.


Mais il y a surtout le tableau qui happe le visiteur dès son entrée dans la pièce et qui est une pièce majeure de l’artiste : Les Haleurs de la Volga.
Il dessinera sans relâche les haleurs qui le fascinent lors d’un voyage qu’il effectue avec son frère Vassili en 1870. Le sujet sera l’objet d’une commande du grand-duc de Russie. La peinture sera présentée à l’Académie des beaux-arts. Elle reçoit une médaille mais elle suscite les débats. C’est l’individualisation des haleurs pour leur donner une existence propre qui est au cœur des débats. Malgré cela, le tableau est choisi pour être envoyé à l’exposition universelle de Vienne où il obtiendra la médaille d’or.



Ça y est, la réputation d’Ilya Répine est établie !
« Répine pense de manière actuelle. Je ne sais pas ce qu’il fera après Les Haleurs. Nous ne pouvons pas revenir en arrière, mais aller de l’avant. … Non, décidément, l’école russe devient sérieuse » (Lettre du peintre Ivan Kramskoï au peintre Fiodor Vassiliev, 23 mars 1873).
La carrière d’Ilya Répine l’emmène ensuite dans la capitale française. Pourquoi ? Parce qu’en 1871, il obtient une bourse lui permettant d’étudier à l’étranger et son choix s’est tourné vers la France 😉 L’artiste ne sera pas le seul parce que la capitale attire une centaine de peintres russes entre 1860 et 1900. Il s’installera à Montmartre avec sa famille et restera en France pendant trois ans.


Cet intermède parisien lui permet de stimuler sa créativité avec une recherche de nouveaux sujets, idées inscrites dans ses carnets. Pour gagner sa vie, il peint des portraits et exposera aussi au Salon de Paris en 1875 et 1876, malgré une interdiction mise en place par l’Académie de Saint-Pétersbourg, qui lui octroyait la bourse.
La communauté russe à Paris étant diversifiée, il va rencontrer des peintres, des sculpteurs ou des écrivains comme Ivan Tourgueniev, dont les romans sont annonciateurs des changements en Russie. C’est aussi pendant cette période qu’il va découvrir la Normandie avec un autre peintre russe, Alexeï Bogolioubov, et d’expérimenter la peinture en plein air.
Après toutes ces rencontres et expériences, il retourne en Russie. Mais cela ne l’empêchera pas de revenir plusieurs fois à Paris entre 1883 et 1900 pour des voyages, à l’occasion des Expositions universelles ou en tant que membre de jury.



« Jamais je n’ai eu tant de projets dans la tête ; je n’ai même pas le temps de les ébaucher, je ne sais pas sur quoi m’arrêter ; le climat ici est tel que je travaille tout le temps avec beaucoup d’enthousiasme. Je voudrai faire quelque chose de sérieux et d’important » (Répine à Piotr Isseïev, secrétaire de l’Académie des beaux-arts de Saint-Pétersbourg, 27 novembre 1873)
Dans cette salle se trouve également l’un des coups de cœur pour cette exposition, le tableau intitulé : Sadko dans le royaume sous-marin (1876).
Le tableau s’inspire du poème symphonie créé par Nikolaï Rimski-Korsakov en 1867, qui sera révisé pour donner en 1898 un opéra regroupant les légendes russes et la mer. C’est aussi Tolstoï qui écrira un poème, ou Alexandre Ptouchko qui en fera un film Le Tour du monde de Sadko.
Mais qui est Sadko ? Quelques éléments juste après 😉
« Sadko jouait des gousli sur les rives d’un lac. Le roi des eaux et des mers appréciant sa musique, lui offre son amitié. Sadko voulait parier avec des marchands à propos de l’endroit où il parviendrait à capturer un mystérieux poisson d’or dans le lac. Il demanda le concours du roi des mers pour s’en emparer, les marchands durent s’acquitter d’une forte somme, qui fit de Sadko un riche marchand.
Armé de sa nouvelle fortune, Sadko part commercer de par les mers. Mais il manque d’égards envers le roi des eaux et des mers, et rompt son serment d’amitié. Le roi bloque alors les navires de Sadko, irrémédiablement encalminés. Celui-ci tente cependant avec ses marins d’apaiser l’ire royale, mais en vain ; l’équipage doit se jeter à la mer. Le riche marchand se met à jouer de sa cithare pour le roi qui, dans son royaume subaquatique, l’entend, pardonne et offre à Sadko une nouvelle épouse d’une grande beauté. Sadko s’étend à ses côtés : lorsqu’il se réveille, il se retrouve sur le rivage avec sa femme. »

Ilya Répine commence ce tableau dès 1873 et travaille sur celui-ci pendant trois ans sans être entièrement satisfait de ce qu’il réalise. En effet, ce sujet mythologique diffère de son parcours qui a pour ambition d’être un peintre réaliste. Il finira malgré tout par le présenter à l’Académie de Saint-Pétersbourg lors de son retour en 1876 et reçoit le tire d’académicien.



Le genre du portrait est une composante importante de l’œuvre de l’artiste. Il peint ses contemporains, qu’ils soient artistes, écrivains, musiciens, critiques d’art, politiciens. Le gratin y passe mais cela n’est pas pour autant que les membres de sa famille sont mis de côté. De très belles œuvres représentant les siens sont ainsi présentés, sans oublier l’autoportrait qui ouvre la section.

Cet autoportrait a été réalisé alors qu’il était en Italie en 1887. Il se pourrait que l’idée de réaliser son autoportrait vienne d’une visite de la Galerie des Offices à Florence. Celle-ci est connue pour sa collection d’autoportraits, avec peut-être certains représentant ses compatriotes.
Ilya Répine utilisera régulièrement les membres de sa famille comme modèles pour ses peintures. Cela lui permet de tenter de nouvelles choses, d’expérimenter l’utilisation des couleurs et de la lumière. Son souci de réalisme lui donne l’opportunité de faire poser sa famille dans des attitudes et des poses de la vie quotidienne, renouvelant ainsi le genre du portrait en Russie. Ainsi, les portraits sont réalisés pendant qu’ils travaillent, qu’ils méditent ou encore pendant leur sommeil.
C’est le cas du magnifique portrait présent dans la section représentant son épouse Véra, intitulé Repos, qui la représente endormie dans un fauteuil. Le sommeil est ainsi présent avec le bras qui est prêt à tomber du bras du fauteuil. Il s’agit également du dernier portrait qu’il réalisera de sa femme.

En plus de sa première femme Véra, ses enfants seront également ses sujets de prédilections. Il les peindra tout au long de leur enfance dans des situations naturelles.
Mais Répine est un grand portraitiste. Ainsi, en plus des portraits de sa famille, il ne faut pas oublier qu’il a peint les hommes de son temps : hommes politiques, auteurs, scientifiques femmes du monde… Plus de 300 portraits sont réalisés au cours de sa carrière, montrant sa passion pour l’âme humaine. Car les portraits qu’il réalise sont emprunts d’un réalisme qui peut perturber le spectateur que nous sommes. parce que lorsque vous êtes devant le portrait, vous avez cette impression d’avoir la personne en face de vous.
Un commanditaire a commandé en grande partie ces portraits à l’artiste : Pavel Trétiakov. La collection de celui-ci avait pour objectif de pouvoir rendre honneur aux gloires de la Russie. Elle deviendra le noyau initial de la Galerie Trétiakov qui ouvre ses portes au public en 1893 et qui est un des plus importants musées de Russie.


Une personnalité littéraire, portraituré par Répine, possède même un espace rien qu’à lui dans l’exposition. Il s’agit de l’auteur Léon Tolstoï.
Les deux hommes se rencontrent pour la première fois en 1880, dans l’atelier du peintre. A ce moment-là, l’auteur est déjà connu du grand public mais vit une crise morale. Issu de l’aristocratie, il ne supporte plus cette vie et expose ce dilemme dans Ma confession. Il écrit qu’il envisage même de renoncer à ses biens et de vivre parmi les gens du peuple, les moujiks (terme désignant les paysans).
Les deux hommes vont vivre une période difficile qui va renforcer le lien entre les deux. D’un côté, l’un est victime de censure pour L’œuvre des ténèbres quand le deuxième subit la même chose pour son tableau Ivan le Terrible. Ilya Répine rendra fréquemment visite à Tolstoï et sa famille soit à Moscou soit à Iasnaïa Poliana. Notre artiste est fasciné par l’auteur qui est déjà considéré comme une « légende vivante » et ne fera pas moins 70 portraits peints ou sculptés de celui-ci. Même si leurs opinions divergent notamment en ce qui concerne le sujet artistique, leur relation ne sera interrompue que par la mort de l’auteur en 1910.


« J’étais attiré par Tolstoï par la loi de la gravité, comme un petit objet attiré par un grand » (Répine, vers 1891)
Ilya Répine est un peintre de la Russie, peignant ainsi pour les grands du pays, les personnalités mais il n’oubliera pas pour autant de représenter de nombreuses scènes de la vie quotidienne du peuple, qui est à cette époque encore majoritairement paysan.
Un thème traversera toute sa carrière artistique : la procession religieuse.
C’est un sujet intéressant pour l’artiste qui a pour vocation de montrer la Russie dans laquelle il vit, une des idées partagées avec les Ambulants. La procession religieuse permet ainsi de dépeindre la société et de ses membres, le plus souvent représentés par rapport à leur appartenance sociale.



Les processions font partie de la culture religieuse, mais Répine représentera aussi les pèlerins comme ces deux femmes avec leurs maigres possessions. En effet, il était d’usage de se déplacer de monastère en monastère pour aller prier les idoles miraculeuses. L’œuvre est une étude, mais celle-ci regorge de détails, notamment au niveau des costumes et des accessoires, ainsi que d’un splendide paysage. Cette étude donne une présence phénoménale à ces deux femmes (la photo ne rend pas hommage à celle-ci car nous avons l’impression d’être devant une photographie lorsque nous sommes face à l’étude) qui passeront plus inaperçue dans le tableau final car intégrées dans un groupe.
Les rites religieux, les fêtes et les événements collectifs ne sont pas les seuls éléments de la société russe en pleine transformation que l’artiste va représenter. Dans son corpus d’œuvres, nous retrouvons ainsi l’essor du chemin de fer ou encore les progrès de la médecine comme c’est le cas sur le tableau mis juste après.

Cette scène de chirurgie représente Evguény Pavlov en pleine opération. Il est enseignant et chirurgien à la cour impériale, sera nommé médecin-chef de l’ordre des Sœurs de la Croix-Rouge à Saint-Pétersbourg en 1883.
Le tableau permet de représenter l’accroissement des connaissances en matière de médecine ainsi que les nouvelles pratiques comme le port de la blouse qui se mettent en place à l’époque.
Si le spectateur a l’impression d’un réalisme dans les gestes sur le tableau c’est parce que l’artiste a assisté à l’opération, permettant ainsi de rendre réaliste le moment peint.
Il peint les scènes de la vie quotidienne des Russes de son époque mais il n’oublie pas pour autant l’histoire de son pays. En plus d’être un grand portraitiste, il est aussi un peintre d’histoire réputé. Afin de pouvoir rendre avec exactitudes les scènes historiques qu’il souhaite représenter, il n’hésite pas à faire des voyages pour se documenter. Cela lui permet d’avoir les informations sur les costumes, les accessoires ou encore les atmosphères qu’il veut peindre pour donner une présence à ces personnages.

Certains de ses tableaux seront sujets à des controverses et seront interdites d’exposition comme cela fut le cas pour Ivan le Terrible et son fils Ivan, évoqué un peu plus haut dans l’article. Tableau montrant le tsar qui vient de tuer son fils aîné et héritier du trône. Tableau qui a une histoire mouvementée empêchant encore aujourd’hui son exposition au public.
Après son interdiction d’exposition par le tsar Alexandre III, car le tableau fait écho à l’assassinat d’Alexandre II en 1881, il sera malgré tout exposé par la suite grâce à l’influence du peintre Alexeï Bogolioubov. La toile deviendra un fleuron de la Galerie Trétiakov. Mais en 1913, trois coups de couteaux lui seront administrés par un déséquilibré, entraînant une restauration de l’œuvre à laquelle Répine participera. En 2018, le tableau sera à nouveau victime de vandalisme imposant une nouvelle restauration. Voici une reproduction trouvée sur le net, sachant qu’un espace dans l’exposition avait été aménagé pour aborder cette peinture.

Le régime tsariste est un autre sujet présent dans son œuvre. Un certain nombre de tableaux seront tirés des actions du mouvement populiste des Narodniki, signifiant « ceux qui vont vers le peuple », et qui s’attaquent au régime. Les intellectuels du mouvement sentaient que leur devoir était d’éduquer la population, de les convaincre de se dresser contre le tsar. Cela n’aura pas l’effet escompté, car certains paysans, méfiants, iront jusqu’à les dénoncer.

Malgré des toiles représentant ces événements, Ilya Répine compte la couronne parmi ses commanditaires. En 1886, il peint le tsar dans un très grand format, qu’il appelle lui-même « mon tableau royal » : Alexandre III recevant les doyens des cantons, représentant ainsi le tsar comme celui qui rassemble peuple.

Mais au tournant du siècle, le régime tsariste connaît des difficultés à contenir les révoltes ainsi qu’à proposer des réformes. C’est à ce moment-là que Répine répondra à une commande de la couronne pour mettre en avant le « gouvernement éclairé » de Nicolas II avec un portrait grand format.
C’est un moment clé pour l’instant du pays, car il va connaître des bouleversements avec les révolutions de février et octobre 1905. Le peuple réclame des institutions démocratiques fragilisant ainsi la couronne. Le fossé entre le tsar et le peuple va continuer à grandir car celui-ci continue à exercer son droit de veto sur le Parlement. Cela prendra fin avec le renversement brutal de la dynastie des Romanov en 1917.

Comme il le fait depuis toujours, Ilya Répine utilisera sa peinture pour questionner l’histoire de son pays et peindre les épisodes clés.
Le tournant du siècle est important pour l’histoire russe mais aussi pour la vie de Répine. Il est au sommet de sa gloire, professeur à l’Académie des beaux-arts de Saint-Pétersbourg, et sera à la tête de l’atelier de peinture de 1894 à 1907.
La jeune génération d’artiste gravite autour de lui. Malgré cela, il est en plein de doutes. Il songe même plusieurs fois à se retirer de l’Académie. Et c’est sans parler des difficultés familiales qu’il rencontre à la même époque.

Une nouvelle vie commence pour Ilya Répine. En 1899, au nom de sa nouvelle compagne Natalia Nordman, qui est écrivaine et photographe, il achète un terrain à Kuokkala (aujourd’hui appelé Répino, terrain sur le territoire du grand-duché de Finlande qui est annexé à la Russie impériale).
« Les Pénates » est le nom donné à la maison qu’il y fit construire en la dotant aussi d’un atelier. Il y emménage définitivement en 1903. Il continue à peindre et à recevoir ses proches et des visiteurs. Mais pour éviter les visiteurs imprévus, un seul jour de la semaine leur est consacré !
« Les Pénates » verront ainsi la venue de nombreuses personnalités pour être portraituré par Ilya Répine. Ainsi sont venus le neurologue Vladimir Bechterev (directeur de l’Institut de psychoneurologie à l’Académie médicale de Saint-Pétersbourg. Parmi les personnalités du monde médical, il côtoya et reçut l’enseignement du neurologue français Jean-Martin Charcot), de l’acteur Piotr Samoïlov ainsi que de nombreux écrivains. Il établira également des relations avec certaines personnalités finnoises : le poète Eino Leino, les peintres Albert Edelfelt et Akseli Gallen-Kallela.
Mais ce sont aussi les déjeuners végétariens de son épouse qui ont du succès ainsi que ses idées progressistes.



La Première Guerre mondiale est une période difficile pour Ilya Répine, notamment parce qu’il se retrouvera exilé par le coup du sort. En effet, le grand-duché de Finlande cesse d’appartenir à l’Empire russe. Kuokkala va être désertée tandis que les villages voisins subissent la guerre civile finlandaise. Malgré cette atmosphère, Répine continue de sentir russe et continue son travail inspiré par la révolution russe de 1917 et par la guerre.
Les dernières années seront marquées par l’isolement de l’artiste, le deuil et les difficultés matérielles. Il est surveillé par le régime soviétique, mais cela n’empêchera pas ses œuvres d’être exposées dans le monde.
Cette période marque une nouvelle phase dans sa peinture, notamment à cause des douleurs articulaires qui l’obligent à peindre avec de grandes touches colorées. Il reviendra sur certaines de ses anciennes œuvres et reviendra également sur certains sujets religieux.
Le seul tableau qui ne peut être photographié est aussi celui qui la clôture : Golgotha. Quel dommage car il est sublime. Voici ainsi une reproduction trouvée sur Internet, tout comme le tableau d’Ivan le Terrible (qui ne rend pas justice au vrai tableau, toutes mes excuses)

C’est ainsi que se termine la présentation de cette magnifique exposition sur l’artiste russe Ilya Répine. Je ne regrette absolument pas d’avoir au final fait le voyage jusqu’au Petit Palais pour sortir de ma zone de confort et découvrir la peinture russe.
Malheureusement mon article est publié juste avant la fermeture de l’exposition… Avez-vous fait partie des plus de 100 000 visiteurs qui sont venus la découvrir ?
Voici le lien vers le musée pour préparer vos prochaines visites, parce que le Petit Palais prévoit encore de belles expositions pour 2022
https://www.petitpalais.paris.fr/preparer-sa-visite/informations-pratiques
A bientôt pour de nouveaux articles !